Rencontrez Natalia, analyste de la gestion relation client chez Laura Canada, qui nous parle de sa passion pour la photographie.
Bonjour Natalia, peux-tu nous parler de ton parcours?
J’ai commencé ma carrière professionnelle dans mon pays d’orgine, la Russie. J’ai obtenu deux baccalauréats au même monment en marketing et en linguistique. Ma recherche d’emploi m’a amenée à travailler dans l’analyse de données : j’ai notamment été embauchée dans une agence de GRC (gestion de la relation client) en Finlande, dans laquelle j’ai beaucoup appris sur la gestion des bases de données et les stratégies de gestion de relation client.
J’ai toujours aimé les chiffres, les mathématiques, les modèles de données. Je suis vite devenue une experte dans ce domaine. Deux ans après cette expérience finlandaise, j’ai travaillé dans le département marketing de Nespresso où je m’occupais, entre autres, de l’analyse et de l’évaluation des promotions commerciales. Puis, j’ai déménagé au Canada et je me suis retrouvée à travailler dans l’analyse de données pour l’industrie de la mode. Cela fait huit ans que je suis dans le milieu de la GRC.
Quel est ton rôle chez Laura Canada?
Je travaille en tant qu’analyste GRC-marketing dans le département commerce éléctronique. Concrètement, j’analyse les données de nos clientes pour obtenir la meilleure segmentation possible. Nous avons obtenu de très bons résultats dans la stratégie de personnalisation de notre relation client. Cela nous permet d’être toujours au plus près des clientes et de répondre au mieux à leurs besoins.
Venons-en à ta grande passion – ce pour quoi nous t’avons choisie cette semaine –, à savoir la photographie! Raconte-nous tes débuts.
En fait, c’était très soudain. Les meilleures choses sont soudaines et inattendues, pas vrai? Henri-Cartier Bresson, qui est un célèbre photographe français, appelle cela l’instant décisif : c’est quand quelque chose de très important arrive et que l’on ne doit pas le louper. Pour moi, tout a commencé quand j’ai acheté un appareil photo à mon mari pour son anniversaire… et que j’ai utilisé pour moi au final (rires).
En arrivant à Montréal, j’ai eu beaucoup de temps libre pour explorer la ville. Chaque jour, je découvrais de nouveaux endroits, de nouveaux événements, et j’ai pris l’habitude de les prendre en photo. C’est comme ça que j’ai commencé ma page Instagram, sur laquelle j’y partageais des photos de Montréal et où j’y racontais quelques anecdotes liées à celles-ci. Au fil du temps, je me suis améliorée dans ma technique photographique et, un jour, je me suis décidée à m’inscrire en photographie au collège Dawson.
Au même moment, j’ai commencé à faire des photos de famille, des photos dans les garderies pour Noël, etc. Pendant ma formation au collège Dawson, j’ai choisi de me concentrer davantage sur les portraits. Ce que je trouve intéressant, c’est d’arriver à raconter des histoires à travers un cliché. Actuellement, je travaille sur un projet personnel qui me prend beaucoup de mon temps libre, mais j’adore ça!
Depuis quand pratiques-tu la photographie?
Officiellement, depuis 2015, mais en réalité, mon attrait pour la photographie est apparu beaucoup plus tôt. Depuis que je suis toute petite, l’art me passionne. Quand j’avais 4-5 ans, mon père m’a montré comment développer des pellicules et j’ai trouvé cela magique! À l’adolescence, j’ai intégré une école d’art, où je me suis familiarisée sur la composition artistique, les techniques, les outils et plus encore.
Aussi, j’adore voyager et j’ai eu la chance de pouvoir le faire souvent. J’ai pris énormément de photos des magnifiques pays que j’ai visités et, quand je retournais chez moi, je prenais l’habitude d’en faire des albums. Vous savez, j’adore essayer de nouvelles choses, et en 2015, je sentais que j’avais besoin de nouveauté. Alors je me suis procurée mon premier appareil et, comme je vous le disais, je me suis inscrite en photographie.
Quelle est ta spécialité? Es-tu plutôt photos de paysages ou portraits? Pour quelles raisons?
J’ai commencé par faire des photos de rue que je publiais sur Instagram. Maintenant, je suis plutôt orientée vers les portraits et la photo culinaire. Ce qui est intéressant avec la photo culinaire, je trouve, c’est l’intéressante combinaison du travail d’analyse et de photographie; il faut observer, analyser ce que l’on voit, retoucher et fignoler les détails pour finir par créer un beau « tableau ». Quant à la photographie de portraits, il s’agit plus de faire ressortir la personnalité de l’individu et de raconter une histoire.
Puis, je n’ai pas peur d’essayer de nouvelles choses. L’année passée, j’ai participé à un projet original de light painting (peinture à la lumière) avec des étudiants de l’université Concordia. Nous utilisions des drones pour tracer des courbes lumineuses dans les airs et je photographiais ces mouvements. Ce projet a même été présenté à une conférence TEDx en septembre!
Exposes-tu tes photos dans une galerie?
Pour l’instant, hormis Instagram, je n’expose pas mes photos, non. Cependant, je travaille sur un gros projet que je vais présenter au public en décembre. Il portera sur nous, les femmes, sur notre force et notre beauté.
Quel est ton photographe préféré, ton inspiration?
J’apprécie le travail de Richard Avedon. J’aime également découvrir de nouveaux photographes et de nouveaux aspects de la photographie. De nouvelles tendances, de nouveaux noms et de nouvelles techniques apparaissent tous les jours, et j’aime être au courant de tout ce qui m’entoure. Mon inspiration du moment? Les travaux de Steven Klein et les magnifiques portraits d’Annie Leibovitz.