Quand il n’est pas en pleine réflexion créative ou utilise sa tablette graphique, Vasilis prend ses valises et voyage. Spécialiste en graphisme à Laura Canada, il réserve – dès que son emploi du temps le permet – des billets d’avion pour des destinations lointaines. Dernière en date : le Japon… pendant 48 heures!
Bonjour Vasilis, où as-tu voyagé l’année passée?
Je suis allé en Grèce, en mai et en août, mais je suis originaire de là-bas, et je visitais ma famille et mes amis donc cela ne compte pas vraiment, si? Je suis aussi allé à Vancouver et à Maui, Hawaï, en juin, et là, je reviens du Japon.
Comment concilies-tu ta passion du voyage avec ton emploi à temps plein?
Je voyage lors de mes jours de congés et pendant les vacances, donc cela n’interfère jamais dans mon travail. Il m’est déjà arrivé de venir au bureau dans un pantalon confortable pour l’avion, les bagages dans le coffre de la voiture et prêt à décoller dès la fin de ma journée.
Les voyages influencent-ils ton travail?
Voyager est une telle source d’inspiration! Musées, artistes locaux, arts de rue, magasins, publicités, le rythme d’une ville, les tenues vestimentaires, même le menu d’un restaurant sont toujours fascinants à regarder la première fois. Couper sa routine visuelle est important pour quiconque travaille dans la création. Et bien sûr, changer d’air aide aussi!
Tu reviens d’un voyage éclair au Japon. Raconte-nous ton périple.
Avant de partir, j’avais fait des recherches sur les lieux à voir donc j’étais zen sur le fait que je n’aurai que 48 heures pour capter la quintessence de ce magnifique pays. Notre point de chute était à Yokohama. Clairement, nous n’y avons pas vu grand-chose, nous avons priorisé Tokyo. Nous avions bien préparé notre visite. D’abord, nous sommes allés dans le quartier de Shibuya avec sa célèbre intersection, puis une balade dans la rue piétonne Takeshita, colorée et décalée, dans le quartier d’Harajuku, ensuite, nous avons dîné dans le quartier bourdonnant de Shinjuku, puis fait une halte au temple Sensō-ji qui était rempli de touristes et de locaux habillés en costume traditionnel. Enfin, nous avons terminé la journée en haut du Tokyo Skytree pour admirer la vue panoramique sur la ville.
Nous étions heureux – et fatigués – d’avoir découvert les cultures traditionnelle et populaire, la cuisine locale et des vues à couper le souffle en une seule journée.
De g. à d. : le bâtiment Asahi Flamme d’or et une vue panoramique au soleil couchant de Tokyo ;
le restaurant Ichiran Ramen et le temple Sensō-ji
Qu’as-tu préféré là-bas?
J’y étais trop peu de temps pour avoir des endroits favoris. Ce que j’ai remarqué c’est que les Japonais sont extrêmement gentils et très organisés, on le ressent très rapidement.
Je me suis surpris à faire des saluts légers et dire arigato gozaimasu (merci beaucoup en français) à chaque fois que je m’adressais à un Japonais. Même si beaucoup ne parlent pas anglais, ils font tous des efforts pour indiquer des directions, conseiller un restaurant ou expliquer le menu.
La structure et la discipline font partie de leur culture. Les files d’attente sont respectées religieusement. Les restaurants disposent de rangées de chaises pour s’asseoir en attendant sa table, les quais des trains et métros sont conçus principalement pour les longues files et, même devant les ascenseurs, les Japonais forment des lignes et attendent patiemment. Tous les espaces publics sont impeccables, les transports en commun sont réglés comme des horloges suisses et même les arts de rue paraissent bien gérés.
Quels restaurants conseilles-tu?
Ichiran Ramen dans Shinjuku était notre favori! Non seulement les ramens étaient un délice mais toute l’expérience culinaire était incroyable. Chaque client mange dans un petit box, qui ressemble à un confessionnal, avec une petite fenêtre qui donne sur la cuisine par laquelle on vous sert vos plats. Une fois que vous les avez, la serveuse s’incline profondément et baisse un store en osier pour que vous gardiez votre intimité.
Kakuyoshi Sky Tree Station Ekimae (une traduction littérale du japonais 角吉 とうきょうスカイツリー駅前店) dans le quartier de Sumida est aussi un très bon restaurant de yakitori. Les barbecues japonais sont par ailleurs très populaires à Tokyo et ce type de restaurants est généralement très occupé. Et bien sûr, n’importe quel restaurant de sushi! Il n’y a pas meilleur endroit au monde que le Japon pour en manger!
Ce voyage va-t-il influencer ton travail cette saison?
Oh que oui! Le Japon m’a offert tellement d’expériences visuelles et a fait germer dans mon esprit beaucoup d’idées pour expérimenter les couleurs, les compositions, les typographies…
Où aimerais-tu partir prochainement?
L’Australie me fait rêver mais il me faudrait définitivement plus de 48 heures!